Actualités RANA - juillet 2024

Mobilité européenne des délégués régionaux académiques

Deux très belles missions à Vienne en mai 2024 et à Bruxelles en juin 2024 ont permis à plusieurs cadres de la région académique Nouvelle-Aquitaine de comparer et analyser, avec les autorités éducatives et les établissements scolaires visités, les enjeux actuels de l'éducation.
Ces mobilités participent à la dynamique managériale du collège des DRA dans le cadre de l’élaboration de la feuille de route RANA.

Les deux pays d’accueil ont été choisis en raison de la mise en œuvre dans les deux cas d’une réforme systémique de l’éducation en 2017.
Ces deux pays se caractérisent également par un résultat intéressant aux évaluations PISA.

Les observations ont porté notamment sur le continuum et la carte des formations, le management de la qualité, la mise en œuvre de leur réforme systémique d’un système éducatif.
Avec des focus dans chaque pays :

  • La construction d’actions partenariales avec le Land de Vienne ;
  • Les facteurs de l’excellence de la voie professionnelle en Autriche : en effet, 70% des jeunes s'orientent en voie professionnelle ;
  • Le lien entre l’enseignement secondaire et l’université en Belgique francophone ;
  • La recherche et l’innovation au sein de l’université Libre de Bruxelles, classée entre la 101ème et 150ème place au classement de Shanghai, très active dans le programme ERC (European Research Council).

Nous avons pu faire le constat d’enjeux majeurs communs aux deux pays visités et à la France dans l’éducation aujourd’hui. Nous avons pu observer deux réformes systémiques qui tentent de répondre à ces enjeux et qui se rejoignent sur plusieurs aspects : l’autonomie des établissements et leur accompagnement de proximité (par un délégué au contrat d’objectifs en Belgique francophone, un school quality manager en Autriche), la concertation entre tous les acteurs au cœur de la démarche, la confiance accordée aux élèves, la co-intervention et la pédagogie de projet en classe…
Un coup de cœur pour le projet des écoles Plurielles à Bruxelles et la classe multiniveaux à Vienne, deux expérimentations pédagogiques enthousiasmantes en même temps qu'une aventure humaine extraordinaire !

D’ores et déjà, il est prévu d’accueillir à Bordeaux une délégation de 25 chefs d’établissement de la voie professionnelle autrichiens en octobre prochain lors des Erasmus Days.

Vous voulez en savoir plus ? Rendez-vous en septembre prochain pour le premier webinaire des mercredis de la mobilité européenne du SRAREIC !

Un immense merci aux personnes qui nous ont accueillis avec tant de professionnalisme et de disponibilité !

À l'institut français de Vienne 

À la fédération Wallonie-Bruxelles

Les vacances olympiques et paralympiques

Pour cet été résolument placé sous le signe de l’olympisme et du paralympisme, l’État a mis en place, le plan « Vacances olympiques et paralympiques 2024 », programme interministériel qui regroupe différentes politiques publiques d'animations territoriales et populaires de l’État.

Une opportunité unique pour les Jeunes et les enfants de Nouvelle-Aquitaine

Les projets soutenus mettront spécialement à l'honneur cette année des animations sportives liées aux Jeux olympiques et paralympiques et leurs valeurs, ainsi que l’activité physique et sportive, dans l’esprit de la Grande Cause Nationale 2024.
Plusieurs dispositifs et appels à projets  sont ainsi concernés dont les « Colos apprenantes » et les « Écoles ouvertes », rassemblées dans le dispositif « Vacances apprenantes », et portées par le ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse.

Focus sur les colos apprenantes

Le dispositif « Colos apprenantes » a été initié en 2020, dans le cadre de l’opération Vacances apprenantes, par le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse afin de faire face aux conséquences de la crise sanitaire sur les publics jeunes. Ayant rencontré un grand succès populaire depuis la première édition en 2020 les colos apprenantes sont reconduites en 2024.
Les séjours de vacances disposant du label « Colos apprenantes » délivré par l’État à partir d’exigences fortes, proposent des formules éducatives de qualité dans des domaines variés, encadrées par des personnels qualifiés de l’animation. Elles s’adressent à tous les mineurs à partir de 3 ans et prévoient, pour nombre d’entre eux, une aide de l’État (400€/semaine).
Pour l’édition 2024, un grand nombre de colos apprenantes sont organisées autour de la dominante des activités physiques et sportives. Par ailleurs, les services de l’État ont encouragé à ce que les projets des séjours labellisés prévoient une dimension dédiée aux jeux olympiques et paralympiques, dans le cadre d’activités sportives mais également culturelles, patrimoniales, ou citoyennes autour des valeurs de l’olympisme par exemple.

Quelques chiffres clés

045 séjours de vacances labellisés colos apprenantes auront lieu cet été en Nouvelle-Aquitaine, dont 789 ont été labellisés par les SDJES de la région pour des organisateurs issus de la région (les autres colos étant organisées par des organisateurs nationaux ou d’autres régions).
Parmi l’ensemble de ces séjours, 894 colos apprenantes comprendront une dominante activités physiques et sportives, dont 371 tournés presque entièrement sur des activités sportives en fil rouge du projet pédagogique.
La dimension des jeux olympiques et paralympiques est intégrée dans les trois quarts de ces colos apprenantes.
Au total, 21 700 enfants et jeunes seront accueillis dans les colos apprenantes de Nouvelle-Aquitaine. Sur la dominante sportive, elles concerneront 18 700 enfants.
L’aide de l’État « colos apprenantes », à destination des familles ayant le plus de difficultés à faire partir leurs enfants en colonie, devrait soutenir le départ dans ces séjours de près de 8700 enfants de la région (issus de QPV, ZRR, de l’ASE, qui sont en situation de handicap, ou dont leurs familles ont de faibles revenus).

Un exemple de colo apprenante

Le projet emblématique "Colo apprenantes olympisme et citoyenneté Programme de Réussite Éducative (PRE)" porté par le CCAS Agen (47)

  • Où se situe-t-elle ?
    Agen, Colo apprenante à la Base du Temple sur Lot
     
  • Combien de personnes ont participé à la réalisation projet ?
    Mme PASCAL, référente départementale à Continuité au sein du SDJES, Maël HARAN Chef du SDJES, Mme POLI Déléguée Politique de la Ville. Coordinatrice du PRE à la Ville d’Agen : Marie Peringuez. Elue en charge de la cohésion sociale à la Ville d’Agen : Mme Baya KHERKHACH.
     
  • Y-a-t-il eu un accompagnement particulier de votre part dans le cadre de la mise en œuvre du projet ?
    Appel à projet, accompagnement auprès de la Ville d’Agen pour dimensionner les projets et les financements. Aide financière au titre de colos apprenantes à hauteur de 14 400 €.
     
  • Quelles sont les actions principales du projet ?
    Mise en place d’une colos apprenantes (départ en séjour de vacances pris en charge par le CCAS Agen de 40 jeunes (6/13 ans).
    Une cure de grand air, une expérience de vie collective, un comportement éco-citoyen sont les combinaisons gagnantes d’une « colo apprenante » à La Base.
    • soit par la pratique d’activités sportives Olympiques (voile, canoë-kayak, aviron, basket, judo) et permettent aux enfants d’acquérir une plus grande confiance en soi et de découvrir le patrimoine rural de la vallée du Lot.
    • soit à travers l’apprentissage de la natation, du vélo ou des gestes de premiers secours Bien agir pour la planète... Par le biais d’ateliers sur terre ou sur l’eau, abordant les thématiques de la biodiversité, des déchets, des énergies, les jeunes comprennent la nécessité de préserver la nature
       
  • Quels sont les objectifs et attendus du projet ?
    L’accent est mis sur plusieurs points il est souhaitable de développer chez les jeunes accueillis sur le séjour:
    • L’épanouissement : à travers toutes les activités, le jeune doit trouver sa place et évoluer à son rythme.
    • L’autonomie : le jeune doit évoluer avec un minimum d’assistance et doit donc développer son sens de l’organisation, ses compétences d’analyse et de synthèse, ses facultés à gérer son temps et son espace.
    • L’éveil, la socialisation et l’échange : à travers la découverte de l’environnement et de l’autre et les activités de groupe.
       
  • Quels partenariats ont été mis en œuvre ?
    SAEML Base du Temple, CCAS Agen…
     
  • Quel public cible (habitant en QPV, ZRR, jeunes éloignés de la pratique, jeunes filles, jeunes en situation de handicap…) ? Combien de jeunes touchés ?
    • Quartiers de QPV, jeune ayant un QF (Quotient Familial très bas). Enfants accompagnés dans le cadre du PRE.  Tous issus des quartiers prioritaires d'Agen.
    • Familles au QF très bas, cumulant des problématiques sociales, éducatives, culturelles, économiques et de santé.
      La DRAJES a également soutenu spécifiquement des organisateurs de colos apprenantes (70 000 € de soutien financier conventionné avec l’UCPA et le CROS), pour le départ d’environ 120 enfants cet été.

Cartographie

  • Action « Vacances olympiques et paralympiques » ICI
  • Actions et évènements labellisés Grande Cause Nationale [#GCN2024] ICI

Les collectivités locales, les clubs sportifs et les établissements scolaires travaillent en étroite collaboration pour garantir que chaque enfant, quel que soit son niveau de compétence ou ses capacités, puisse participer et profiter pleinement de ces vacances olympiques et paralympiques. Les vacances scolaires deviennent ainsi un moment privilégié pour renforcer la cohésion sociale et promouvoir l'égalité des chances par le sport.
Les jeunes de Nouvelle-Aquitaine sont invités à saisir cette opportunité unique de découvrir et de célébrer les valeurs universelles du sport tout en s'amusant et en se forgeant des souvenirs inoubliables. En participant à ces activités, ils ne se contenteront pas de devenir des spectateurs, mais deviendront des acteurs à part entière de l'esprit olympique et paralympique.

Mon Master : la procédure 2024 se poursuit pour les étudiants

En 2023, la plateforme Mon Master est devenue le passage obligé pour les candidats à l’entrée en master. Sur un modèle qui rappelle Parcoursup, elle regroupe des formations et offre un guichet unique pour le dépôt de leurs candidatures. Lors de cette deuxième année d’existence, l’application s’est enrichie pour optimiser les chances des candidats d’accéder au deuxième cycle de l’enseignement supérieur.

Regard chiffré sur le bilan national 2023

  • A la fin de la procédure, 63 % des candidats ont été admis en première année de master.
  • Les formations les plus difficiles d’accès, avec un taux d’accès de seulement 17 % sont la psychologie et les sciences cognitives.

Un calendrier étalé sur 6 mois

À partir de fin janvier, les candidats ont eu accès à la présentation des 8 000 parcours de masters disponibles sur la plateforme.
Plus de 227 000 candidats ont ainsi adressé en moyenne 10 vœux chacun lors de la phase principale d’admission, qui s’est déroulée du 4 au 24 juin.
Selon le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche , les disciplines les plus demandées ont été les « Sciences humaines et sociales » (31% des candidats y ont confirmé une candidature), « Economie, gestion et administration économique et sociale » (29% des candidats) et les « Sciences fondamentales et appliqués » (29%).
Les premiers chiffres de 2024 montrent une augmentation importante du nombre de candidatures. En effet, les étudiants, sans doute mieux acclimatés à cette plateforme n’ont pas hésité à multiplier leurs vœux. En RANA, à titre d’exemple, à l’issue de la phase principale l’université de Bordeaux comptabilisait 81 657 candidatures, soit une hausse de 5,7 %  par rapport à 2022.

Nouveauté 2024 : l’instauration de la phase complémentaire

Pour parer à la forte volatilité des candidatures constatée en 2023, la procédure a été agrémentée cette année d’une phase complémentaire de candidature et d’admission. Ouverte aux étudiants qui n’auraient reçus que des refus ou qui seraient placés sur liste d’attente à l’issue de la phase principale, cette nouvelle phase leur permet de candidater à des formations qui disposent encore de places vacantes.
Plus de 3 400 parcours y sont actuellement accessibles, depuis le 25 juin et jusqu’au 31 juillet. 

La saisine du recteur de région académique : le dernier recours pour les étudiants

C’est en fin de procédure qu’intervient le rectorat de région académique en accompagnant les étudiants dans leur droit à la poursuite d’étude. Inscrit dans la loi (portant adaptation du deuxième cycle de l’enseignement supérieur français au système LMD de 2016), ce droit ouvre la possibilité aux étudiants qui n’auraient reçu aucune réponse positive de saisir, sous conditions, le recteur de la région académique.

À partir du 15 juillet et jusqu’en septembre, le Service régional académique à l’enseignement supérieur (SRA-ES) assurera ainsi l’interface entre les universités et les étudiants afin de proposer aux étudiants l'ayant saisi de nouvelles propositions d’admission.

En 2023, 520 dossiers de saisine ont été reçus et analysés par le SRA-ES. Sur les 330 qui remplissaient finalement les conditions d’éligibilité, 137 étudiants ont pu être accompagnés jusqu’à leur inscription en master dans les universités de la région académique. La création de la plateforme a permis d’améliorer le taux de réussite de ces dossiers en passant de 31 % en 2022 à plus de 42 % en 2023. Cette année, la création de la phase complémentaire devrait encore faciliter l’accompagnement des étudiants.

Zoom sur…

Géraldine Teillac-Lyssandre

Consultante interne - Transformation et Contrôle Interne

  • V
    ous avez rejoint les équipes de la région académique Nouvelle-Aquitaine le 1er juin dernier. Pouvez-vous nous préciser à quel poste ?
    En tant que consultante interne accompagnement des transformations et contrôle interne au sein du secrétariat général de la région académique Nouvelle-Aquitaine, j’ai été recrutée pour accompagner deux délégués régionaux académiques dans leurs missions respectives : Maud Castells, déléguée régionale académique à la transformation d’une part, et Emmanuel Vanhoutte, délégué régional académique en charge du contrôle interne et du contrôle de gestion RH, d’autre part.
  • Quelles sont vos missions auprès de ces deux délégués régionaux académiques ?
    Avec Maud Castells, il s’agit principalement de conduire des projets souhaités de transformations au niveau de la région académique : réaliser le cadrage des projets, établir des diagnostics organisationnels, concevoir des solutions d’accompagnement innovantes et adaptées à des problématiques complexes, être force de propositions dans ces domaines, évaluer l’impact des transformations, etc.
    Il s’agit également de former et contribuer au déploiement d’une culture d’amélioration continue, en participant à la conception et l’animation de modules de formation ou d’actions de sensibilisation sur les principes, outils et techniques d’amélioration continue de l’activité, aux travaux internes de professionnalisation de l’activité, etc.µ

    Le travail actuel porte sur l’accompagnement de services du secrétariat général de la région académique (tels que le service régional académique au numérique éducatif (SRA-NE), cellule d’aide au montage de projets (CAMP), le délégation régionale académique jeunesse engagement et sport (DRAJES),  ou le service régional académique de la formation professionnelle, initiale et continue et l'apprentissage (SRA-FPICA)) dans l’élaboration de leur projet de service (qui découle de la feuille de route de la RANA), leur offre de service, leur organigramme hiérarchique, leur organigramme fonctionnel.

    Avec Emmanuel Vanhoutte, je travaille à accompagner des acteurs de la région académique dans la mise en œuvre du contrôle interne, à savoir l’identification des risques pouvant affecter les missions de leur service, le recensement ou la mise en place des outils de maîtrise de ces risques.

    Mon poste implique également d’alimenter et d’évaluer le dispositif de contrôle interne à l’échelle de la région académique Nouvelle-Aquitaine, d’échanger avec les services concernés pour envisager des pistes d’amélioration, ou encore de consolider et analyser les auto-évaluations et remontées d’indicateurs.

    Nous travaillons par exemple actuellement à établir la cartographie des risques du process France 2030, celle du SNU, et débutons celle de la certification des compétences numériques des élèves en fin de cycle terminal.
     
  • Comment ces différentes missions s’articulent-elles entre elles ?
    Les deux volets de mon poste sont très liés : le contrôle interne, à travers l’élaboration de la cartographie des risques notamment, constitue un des outils utiles dans la réalisation de transformations.
    En outre, l’ensemble de ces travaux est mené en lien étroit avec les services concernés. Nous avons donc, en binôme ou en trinôme, des échanges réguliers avec les collègues qui relèvent de ces derniers, et travaillons ensemble vers des objectifs communs.
     
  • Quel a été votre parcours avant de prendre ces fonctions ?
    Avant d’être mutée dans l’Éducation nationale, j’ai travaillé au service de l’État pendant plus de 15 ans en tant que fonctionnaire relevant des services du Premier ministre.
    Sous ce statut, j’ai eu l’occasion de travailler dans différentes administrations, et je me suis spécialisée dans l’accompagnement de professionnels et structures s’occupant d’enfants, d’adolescents et de jeunes adultes, me spécialisant plus précisément dans :
    • la transformation des administrations et structures privées ;
    • le pilotage de nombreux projets, dont l’élaboration d’outils nationaux et locaux à destination des professionnels, pour améliorer de manière continue la qualité du service public ;
    • la conception, le déploiement et l’évaluation des politiques publiques ;
    • l’accompagnement aux changements liés au contrôle interne d’équipes pluridisciplinaires.

C’est dans la continuité de ce parcours que j’ai rejoint l’Éducation nationale aux fonctions que j’exerce désormais, et dans le cadre desquelles j’espère continuer à améliorer la qualité du service public au service des jeunes

Mise à jour : juillet 2024