Une opération de vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) est lancée dans près de 7 000 collèges à partir du mois d’octobre pour les élèves de 5e.
Objectif : améliorer la couverture vaccinale pour prévenir les 6 000 nouveaux cas de cancers et les 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus causés chaque année par cette infection.
La vaccination, gratuite et non obligatoire, se fera en accord avec les parents. Ces derniers, informés en juin dernier de la généralisation de la vaccination, recevront un kit avec d’information incluant la demande d’autorisation parentale.
La vaccination prévient jusqu’à 90 % des infections HPV, souvent non symptomatiques mais à l’origine de lésions précancéreuses et/ou de cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et de l’anus. Elle est recommandée par la Haute autorité de santé pour toutes les filles et garçons de 11 à 14 ans.
Déploiement de la campagne de vaccination en Nouvelle-Aquitaine
L’ARS travaille avec l’Éducation nationale et l’Assurance Maladie pour mettre en place, dès la rentrée 2023, une vaccination en milieu scolaire pour tous les élèves de 5ème des collèges publics ou privés sous contrat de la région Nouvelle-Aquitaine.
- Comment ?
Recrutement de 22 centres de vaccination pour constituer des équipes mobiles qui se déplaceront dans tous les établissements scolaires pour proposer gratuitement les deux doses de vaccins.
- Quand ?
Administration de la 1ère dose : entre octobre et décembre 2023 et de la 2ème dose entre avril et juin 2024.
- Sécurité et traçabilité des informations ?
Toutes les autorisations parentales et les antécédents vaccinaux seront réceptionnés de façon dématérialisée (sauf exception en cas de difficultés), dans un environnement sécurisé.
Cette vaccination est recommandée mais elle n'est pas obligatoire.
Les enfants seront vaccinés après accord de leurs deux parents au sein du collège ou chez leur professionnel de santé.
Une information claire et documentée sera délivrée aux parents et aux enfants pour leur expliquer le risque des maladies associés au virus HPV et l’intérêt de se faire vacciner. Un site Internet sera dédié à cette campagne.
Lors de la vaccination, l’enfant devra impérativement être muni de son carnet de santé.
Surveillance des effets indésirables
Cette campagne de vaccination fera l’objet d’une surveillance renforcée. Tous les effets secondaires observés seront déclarés par les professionnels vaccinateurs ou par les parents à l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM). Chaque mois, l’ANSM publiera sur son site internet le nombre de cas d’événements indésirables déclarés au système national de pharmacovigilance. Des analyses périodiques, issues de l’enquête nationale de pharmacovigilance, seront publiées à l’issue de la première et de la seconde phase de vaccination. Enfin, un rapport détaillé de pharmacovigilance sera publié en septembre 2024.
Le papillomavirus et les vaccins
Qu'est-ce que le papillomavirus ?
Les Papillomavirus humains (PVH) sont très courants, avec plus de 150 types. Ils infectent la peau et les muqueuses, causant des lésions bénignes ou malignes principalement par contact sexuel. Dans environ 90 % des cas, l'infection disparaît en 1 à 2 ans. Cependant, chez 10 %, elle persiste, créant des lésions précancéreuses au col de l'utérus pouvant évoluer en cancer après 10-15 ans.
Ces virus se transmettent par contact dès les premières relations sexuelles, certains pouvant causer des lésions précancéreuses ou des cancers. L'infection persistante par ces PVH est liée au cancer du col de l'utérus, mais aussi aux cancers du pénis, de l'anus, de la vulve et du vagin, ainsi qu'à des verrues anogénitales communes chez les hommes et les femmes.
A qui s'adresse le vaccin ?
La vaccination HPV n'est pas obligatoire parmi les 11 vaccins requis, mais elle est vivement recommandée pour les groupes suivants :
- toutes les jeunes filles ainsi que les garçons âgés de 11 à 14 ans. Le vaccin est particulièrement efficace lorsque les jeunes n'ont pas encore été exposés au HPV,
- pour les filles et garçons âgés de 15 à 19 ans ayant dépassé la période de rappel vaccinal,
- les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HSH) jusqu'à 26 ans, pour prévenir les lésions précancéreuses anales, les cancers anaux et les verrues génitales.
Pourquoi faire vacciner l'enfant ?
- Depuis 2007, la vaccination contre les HPV est recommandée pour les filles de 11 à 14 ans et depuis janvier 2021 pour les garçons.
- Ce vaccin prévient jusqu'à 90% des infections HPV liées aux lésions précancéreuses et aux cancers, étant l'une des rares protections contre ces maladies.
- En France, plus de 6 millions de doses ont été administrées depuis 10 ans, avec plus de 300 millions dans le monde. Les études et les surveillances internationales attestent de leur sécurité, soutenues par l'OMS.
- Faire vacciner son enfant dès 11 ans optimise l'efficacité du vaccin en prévenant l'infection avant qu'elle ne survienne.
En savoir plus
Découvrez le site internet grand public de la campagne de vaccination HPV aux collèges avec des témoignages, des vidéos réalisées par des élèves, une FAQ et la possibilité de poser vos questions à des professionnels de santé assurant une réponse rapide et personnalisée. : www.vaccination-hpv-nouvelleaquitaine.fr
Mise à jour : septembre 2023