Un article réalisé par les éco-délégués du groupe Faut que ça bouge du lycée René-Cassin de Bayonne sur une journée EDD et santé mentale à laquelle ils ont participé le 15 octobre 2022.

Samedi 15 octobre 2022, l’association Surfrider et les acteurs locaux de la santé mentale ont organisé une initiative océane particulière à la plage des Cavaliers d’Anglet.
Cet événement s’inscrivait dans le cadre des Semaines d’Information à la santé mentale, du 15 au 23 octobre 2022.

Santé mentale et santé environnementale

Maurane, une membre de Surfrider nous apprend que si l’association n’en était pas à sa première collecte de déchets, c’est bien la première en lien avec la santé mentale, permise par la simultanéité des semaines annuelles dédiées à ces thèmes. En effet, c’était aussi la semaine pour le climat.

C’est donc en nous expliquant le lien entre notre santé mentale et celle de la planète que Pierrette Estingoy, psychiatre au centre hospitalier de Bayonne, a ouvert l’après-midi.

De fait, la santé personnelle, de même que celle de la planète se complètent et concernent tout le monde. Nous en sommes tous responsables. P. Estingoy parle d’ « empowerment », la conscience que nous sommes tous capables d’agir. La psychiatre ajoute que nettoyer le monde extérieur peut parfois nous aider à améliorer notre propre monde intérieur.

Au programme : collecte de déchets sur la plage, ateliers "Do-It-Yourself", sensibilisation à la santé mentale, stand de gâteaux préparés par les membres de l’ESAT (Etablissement et service d'aide par le travail)...

Des actions utiles et gratifiantes

Les participants ont d’abord pu, par petits groupes, allier nettoyage de la plage et échange, rencontre, et découverte de l’autre lors de l’activité principale de la journée, la collecte de déchets.

Jean-Pierre, membre du GEM (Groupe d’Entraide Mutuelle) de Biarritz, ayant souffert d’alcoolisme pendant 10 ans, nous confie se sentir revivre et libéré aujourd’hui.
Pour lui, être là en  ce jour était très important car, étant très proche de la nature, il a l’impression de se rendre utile pour l'environnement mais aussi pour les gens car ”ça va ensemble en définitive” nous dit-il.

Catherine, aussi membre du GEM, s’accorde avec lui sur ce sentiment d’utilité extrêmement gratifiant et évoque également le plaisir de rencontrer des nouvelles personnes avec lesquelles discuter le temps d’une bonne action.

Par ailleurs, les ateliers DIY au cours desquels les participants pouvaient fabriquer des dentifrices et déodorants solides, ont permis à tous de réaliser qu’il était en fait très simple, économique et amusant de faire ces petits gestes pour la planète.
C’est de plus très gratifiant de se rendre compte que nous sommes capables de fabriquer des produits écologiques et responsables, non seulement pour l’environnement mais aussi pour nous-mêmes.

Par dessus tout, cette journée aura réellement permis de déstigmatiser et casser certains préjugés trop souvent portés sur les personnes atteintes de troubles psychiques en créant un véritable lieu ouvert à la mixité sociale, où des gens de toutes générations, des familles avec enfants, des lycéens (Lycée René Cassin), des patients,.. se sont retrouvés tous liés par un même but : œuvrer pour la protection de la planète en comprenant puis dépassant les problèmes liés à la santé mentale.