Paul-Victor de Séze naquit à Bordeaux le 15 décembre 1754. Il était frère du défenseur de Louis XVI et fils de l’avocat Jean Desèze et de Marthe Dubergier. Il étudia la médecine à Montpellier et y fut reçu docteur. De retour à Bordeaux, il se fit agréger au collège des médecins de cette ville et devint peu après médecin en chef de l’hôpital Saint-André.

En 1789, il fit partie de la commission choisie par les députés du Tiers de la séné-chaussée de Guyenne pour rédiger le cahier de ses demandes, et le 11 avril de la même année fut élu député du Tiers Etat de la ville de Bordeaux aux Etats Généraux. Il prêta le serment du jeu de paume et prit plusieurs fois la parole à la constituante ou il se montra partisan de l’égalité civile des Juifs, mais désapprouvé les lois contre les émigrés et la constitution civile du clergé.

En 1796, Victor de Sèze fut nommé professeur d’histoire à l’Ecole centrale du département de la Gironde, et devint, à la suppression de cette école, président du collège électoral de Bordeaux et membre correspondant de l’institut. Le 20 juillet 1809, il était appelé à exercer les fonctions de professeur de philosophie et de doyen de la Faculté des lettres qui venait d’être créée, et le 24 août suivant était nommé recteur.

En 1816, la Faculté fut supprimée et de Sèze put cependant conserver le titre de recteur honoraire jusqu’à sa mort, survenue le 1er avril 1830. Il était membre de la société de médecine, de l’Académie de Bordeaux, inspecteur général honoraire de l’Université et officier de la légion d‘honneur.



Extrait de « Autographes de personnages ayant marqué dans l’histoire de Bordeaux et de Guyenne » ouvrage publié sous les auspices de la ville de Bordeaux.