Projet "Paris 2024" au Parcours de Formation au Professorat des Écoles du Lycée Louis Barthou

Objectif :
Sensibiliser au handicap à travers la pratique sportive en s’appuyant sur le label « Génération 2024 »

Les étudiants du P.P.P.E (Parcours préparatoire au Professorat des Écoles) scolarisés au Lycée Louis Barthou ont depuis 3 années imaginé des défis sportifs en direction des élèves des écoles primaires de Pau. Beaucoup d'entre eux sont des projets inclusifs sensibilisant au handicap. L'intérêt de ces projets a été reconnu par le MENSR (ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche) qui a offert des places pour assister à deux épreuves Paralympiques (Para-athlétisme et Volley assis) le 7 septembre 2024 à Paris.

Retour en Béarn des étudiants du PPPE après une petite parenthèse enchantée aux jeux paralympiques

Le lundi 9 septembre en gare de Pau, le retour était teinté d’un mélange d’émotions. Le sentiment d’avoir vécu un moment suspendu prédominait et chacun réalisait à quel point les instants vécus au cours de ce voyage resteraient sans doute pour longtemps gravés en mémoire.

Tout avait commencé le vendredi 7 septembre pour une journée marathon qui avait débutée à 7h17 le samedi 8 septembre après une nuit passée dans un train de nuit (sans couchette). Le
rendez-vous au Stade de France à 10h00 donnait le ton sportif tout autant qu’il permettait déjà d’enclencher un sentiment de puissance devant la majesté du lieu et les incroyables
performances des athlètes en situation de handicap qui se déroulaient devant nos yeux.

L’après-midi permettait ensuite de mesurer l’effervescence de l’évènement par un passage au « Club France » et la soirée se terminait en apothéose avec la finale olympique de Volley assis
féminin qui voyait les États-Unis s’imposer devant la République Populaire de Chine dans un match de très haut niveau. Chacun mesurait alors l’extraordinaire pouvoir que la résilience
conférait à ces athlètes dont les prouesses techniques n’avaient d’égal que leur volonté de vaincre.

La première journée avait ainsi offert à notre groupe un aspect de la culture sportive de haut niveau avec le cortège d’émotions qui l’accompagne. Celle-ci permettait tout en sensibilisant au
handicap de comprendre pourquoi ces athlètes souhaitent ne pas être considérés comme des « superhumans » (terme utilisé pour les J.O.P de Londres) mais simplement comme des sportifs de haut-niveau, marquant un peu plus la volonté d’inclusion en rupture avec le terme d’intégration longtemps usité.

Après une nuit réparatrice, la déambulation culturelle dans Paris intra-muros pouvait débuter pour un nouveau match (ou un presque semi-marathon de17 km). L’idée était de remonter le temps en passant d’un Paris Haussmannien à un Paris moyenâgeux par un trajet savamment orchestré qui démarrait du Trocadéro et se terminait au quartier Saint-Michel en passant par La tour Eiffel, les invalides, le musée d’Orsay, le Jardin des tuileries (avec un petit rappel olympique : La Vasque), la pyramide du Louvre, la comédie française, les colonnes
de Buren, la Sorbonne, le Panthéon. Au cours de cette pérégrination, la mi-temps du match avait été sifflée pour une visite du musée du quai Branly (une autre manière de célébrer l’altérité !)

La journée s’achevait comme la première au Camping de Maisons-Laffitte ou chacun pouvait s’offrir une récupération méritée avant de reprendre le train pour Pau le lendemain.
L’occasion d’une véritable acculturation sportive accompagnée d’un enrichissement culturel ethnographique, historique et urbain n’avait semble-t-il pas été manquée tout comme le regard
sur le handicap devrait laisser une trace indélébile concernant la nécessité de l’inclusion chez nos futurs enseignants.

Texte : Jean-Louis ÉTORÉ, Professeur d’E.P.S Lycée Louis Barthou

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Mise à jour : septembre 2024